Deux ans de Sorcellerie Verte

Me revoilà pour un article bien plus personnel et ô combien important, que je voulais faire depuis un moment. J’ai passé beaucoup de temps à travailler sur l’aspect théorique, pour transmettre une parie de mon savoir, il était donc grand temps que je revienne un peu sur ma pratique.

Et quelle meilleure occasion pour cela que de le faire avec l’article qui marque la deuxième année d’activité de La Tanière de Mélusine ? Et oui, deux ans déjà ! J’ai été moins prolifique cette année, mais je ne regrette pas d’avoir réduit le rythme. Pour autant, ma pratique n’a pas diminuée en intensité et je me sens même beaucoup plus à l’aise aujourd’hui pour à la fois la mettre en œuvre et en parler.

Aujourd’hui donc, je vais faire le point sur ma pratique, en vous parlant notamment de la Voie Verte.

Paysage montagneux avec au premier plan plusieurs cercles de pierres concentriques. Rajoutées par dessus se trouvent deux lignes de textes disant « Two Years of Green Witchcraft ».
Deux ans de Sorcellerie Verte – @La Tanière de Mélusine (image libre de droit modifiée via Snappa)

Mon chemin sur la Voie Verte

Ce que l’on nomme ainsi, c’est la pratique des « sorcières vertes » (pour cette occurrence, je garde le féminin, puisque c’est le nom générique, mais bien entendu, le genre importe peu dans cette pratique… par la suite, j’emploierais comme toujours un vocabulaire inclusif). Ces personnes, dont je fais partie, concentrent leur pratique sur la Nature, sous toutes ses formes. C’est, traditionnellement, la magie des campagnes, que pratiquaient et pratiquent encore les guérisseureuses, les rebouteuxses, les herboristes,… et même les sages-femmes. 

Cependant, il ne faut pas croire que lae sorcier·e vert·e vit et pratique forcément à la campagne. C’était le cas par le passé, mais à notre époque cette voie est empruntée par une population très hétéroclite. Et comme il y a toutes sortes de sorcier·e vert·e et qu’il est ardu de ne donner qu’une seule définition fixe et cadrée à ce type de sorcellerie, je vais donc vous parler de ma propre pratique.

Cela signifie que cet article n’a rien qu’un cours théorique, que je ne donnerais aucune règles à suivre absolument, et que rien de ce que je vais écrire ne vaut comme vérité absolue. C’est ma vérité qui correspond à mon expérience, à mon vécu, à ma vie, à ma pratique. C’est d’ailleurs un des principes même de la sorcellerie verte : c’est une pratique individuelle par essence (même si elle peut évidemment être partagée) car elle se base sur le ressenti de la personne à son environnement immédiat et à la Nature en général. Puis que nous sommes touxtes différent·e·s, alors notre pratique ne peut être identique à celles des autres personnes suivant la même voie.

Les principes de la Voie Verte

Loin d’être différente de la définition qu’en font la plupart des auteurices sur le sujet, je mets bien évidemment ma touche personnelle dans cette pratique. Les principes de bases sont les mêmes pour tout le monde (je suppose), qu’on peut  définir en sept domaines : 

  • Harmonie
  • Santé
  • Amour
  • Bonheur
  • Paix
  • Abondance
  • Protection

Cet ordre n’est pas anodin. Tout part et conduit à l’harmonie : l’équilibre en tout et entre tout, c’est à dire l’équilibre en soi-même, entre soi et les autres êtres vivants, entre soi et l’environnement, et globalement l’équilibre général. Mais cette harmonie dépend des autres domaines, qui eux-mêmes se doivent d’être équilibrés. Le but est ainsi d’être en totale osmose avec ce qui nous entoure, de ressentir toutes les énergies et de savoir s’en servir au mieux, autant pour soi-même que pour la communauté et la planète. Nous faisons partie d’un tout, et y être en harmonie est éminemment important. Et ce rapport avec soi-même, les autres et la Terre se retrouve dans tous les autres domaines de la Voie Verte.

Le domaine de la santé concerne donc tout à la fois notre propre santé physique et mentale, et même spirituelle, la santé des personnes qui nous entourent, et la santé de la planète. Evidemment, nous ne pouvons pas tout contrôler et tout guérir, y compris nous-même. Le but, à mon sens, n’est pas de ne pas être malade, mais plutôt d’avoir conscience de notre corps et de notre mental, d’en connaître les capacités et limites, et surtout de savoir s’écouter, de savoir quand faire des pauses, quand consulter avant qu’un problème s’aggrave,… et ce sur tous les plans. Nous ne devons pas négliger ni notre corps ni notre mental, et nous devons adopter une ligne spirituelle claire et sensée pour nous. Cela ne veut pas dire adopter telle ou telle croyance en tel ou tel panthéon, car cela n’est pas nécessaire à la pratique de la Voie Verte. C’est un choix personnel qui ne peut se faire qu’à force de questionnements sur soi-même. Mais il est pour moi évident que sorcellerie et spiritualité ne peuvent être séparée (même si la seconde peut se passer de la première…). Lorsque l’on sait prendre soin de soi, on peut alors prendre soin des autres et de notre environnement de manière efficace, à notre niveau. Prendre soin des autres, c’est prendre soin de ses proches tout autant que de sa communauté. C’est faire preuve d’empathie, de solidarité, de compassion. C’est apporter son aide et son soutien, avec les moyens et les capacités que l’on a, avec notre pratique comme avec nos études et formations, ou notre emploi. Et bien sûr, prendre soin de son environnement, c’est le respecter, c’est ne pas l’abimer, et travailler à sa préservation. Cela passe très souvent par adopter une vie saine d’un point de vue écologique et éthique, même si, par exemple, être vegan n’est jamais une obligation : il faut simplement que ça ait du sens pour soi et que cela ne crée pas de déséquilibre.

Le domaine de l’amour n’est pas très éloigné : s’aimer soi-même, pour pouvoir aimer les autres, et bien sûr aimer ce qui nous entoure. Mais c’est aussi comprendre l’amour, comprendre ce que cette notion implique. L’amour peut prendre tout un tas de formes, et il s’exprime d’autant de manière qu’il existe d’être vivants sur Terre. Et cela veut aussi dire aimer autant qu’être aimé, mais également constater l’amour des autres. C’est s’émerveiller de l’amour d’un parent pour son enfant, apprécier le temps de qualité passer avec nos ami·e·s ou notre famille, célébrer les personnes qui prennent beaucoup de place dans notre cœur. Mais c’est aussi accepter que ces sentiments ne sont pas toujours durables, lâcher prise sur nos relations et refuser toute forme de contrôle. L’équilibre relationnel permettant d’avoir une vie harmonieuse, cela implique aussi de s’éloigner, autant que possible, des personnes qui nous sont nocives.

Le domaine du bonheur peut bien sûr découler de tout cela, mais là encore, apprendre à comprendre ce qu’est le bonheur nous fait entrevoir ses expressions innombrables. Parce que nous n’aspirons pas touxtes aux mêmes choses, que nos buts changent au long de notre vie, que ce qui nous procurait du bonheur pas le passé peut nous faire souffrir aujourd’hui,… Là encore, savoir atteindre le bonheur seul·e est primordial pour savoir être heureuxse avec les autres et dans son environnement. Cela passe par apprendre à apprécier ce qu’on a, et vivre dans le présent sans trop ressasser le passé.

Le domaine de la paix n’est pas très éloigné, à mon sens. Cultiver la paix en soi-même permet d’avoir une vie plus saine et équilibrée. Faire la paix avec les autres est dans la même lignée. Cela ne veut pas dire oublier pour autant le mal qu’on a pu nous faire. Si j’ai décidé de pardonner à mes harceleureuses du collège et du lycée, ce n’est pas pour ces personnes mais bien pour moi-même, car en cultivant de la haine pour elleux, c’est moi que je faisais souffrir, et uniquement moi. Je n’oublierais jamais, car cela a créé des traumatismes et des insécurités dont j’ai encore du mal à sortir, mais ne plus nourrir la haine a apaisé mon cœur, ce qui m’a également permit de travailler plus facilement sur moi-même et ainsi de faire la paix avec mon corps et mon mental, et de trouver mon Moi véritable. Pour ce qui est de la paix avec l’environnement, là encore, c’est un travail à faire pour ne pas déranger, pour trouver sa place. Cela implique tout autant d’avoir un logement ordonné qui nous correspond que de ne pas perturber la Nature environnante.

Le domaine de l’abondance vient lorsqu’on travaille étroitement avec la nature, et repose sur les intentions de prospérité et de fertilité. C’est à la fois ce que l’on récolte dans la nature comme tout ce que l’on obtient dans notre vie par notre travail et les bienfaits que l’on apporte aux autres. C’est ici, je trouve, que s’exprime le mieux la la de la réciprocité, le fameux « on récolte ce que l’on sème ». Cette maxime n’a jamais été aussi vraie que dans la sorcellerie verte.

Enfin, le domaine de la protection, qui est vaste lui aussi. Se protéger, protéger les autres, protéger la Nature. Certes, mais ce n’est pas aussi simple. Se protéger, c’est aussi se soigner. Protéger les autres, c’est aussi les aimer. Protéger la planète, c’est aussi être en paix avec elle… 

Comme vous le constatez, tout est interconnecté, et il suffit d’un domaine déséquilibré pour perturber l’harmonie de l’ensemble. Il faut donc veiller à avoir une vie ordonnée dans tous les aspects qu’elle comporte. Et c’est là que la pratique de la Voie Verte prend tout son sens.

Ma vision de la Voie Verte

Une chose que vous diront toutes les personnes pratiquant la sorcellerie verte, c’est que c’est une activité du quotidien, et que chaque acte peut revêtir un aspect magique. Puisqu’il s’agit d’être en harmonie avec soi, les autres et son environnement, c’est à chaque instant que l’on travaille à notre équilibre, par les actes ancrés dans nos routines tout autant que par les éventuels rituels qu’il nous arrive de réaliser. Notez, d’ailleurs, qu’il n’est pas obligatoire de s’adonner à des rituels et autres prières, de la même manière qu’on peut ne croire qu’en la nature et sa magie naturelle, sans nous soucier des divinités et autres entités. A chaque personne sa foi. Mais touxtes les sorcier·e·s vert·e·s ont comme point commun de croire aux bienfaits des trésors que la Nature nous offre, que ce soit les plantes et tout ce qu’on peut faire avec, les pierres, les animaux, ou encore la Lune ou le Soleil.

Il y a par ailleurs plusieurs types de sorcier·e·s vert·e·s, mais je ne parlerais ici que de lae sorcier·e de cuisine, ou Kitchen Witch, puisque cela fait aussi partie de ma pratique. Avec la sorcellerie verte et la sorcellerie de cuisine, je couvre en grande partie tous les aspects de ma vie, car je me sent aussi bien au sein de mon foyer, dans mon cocon, qu’en pleine nature à communier avec les éléments. Pour moi, observer les cycles saisonniers ou la course de la Lune est aussi magique que de cuisiner ou simplement manger. Je dis souvent que la cuisine est pour moi un mélange de magie et de science : les ingrédients en soi ne sont pas magiques, et tout ce que l’on fait n’est qu’une succession de réactions chimiques conduisant au résultat final… mais ce sont les intentions que l’on insuffle à nos créations qui les rendent magiques. Et c’est là une magie intuitive, instinctive, sans rituel, sans formules, et le grimoire n’est rien de moins que notre livre de recettes…

Cette particularité, je l’utilise dans ma pratique sur la Voie Verte : certes, j’ai quelques rituels, pour certains actes très importants pour moi que je répète lors de certaines occasions particulières, notamment à la Pleine Lune, lorsque je fais mes dévotions à Freyja et Heimdall. Mais ce sont des rituels avec une énorme marge de liberté : je n’emploie pas de prière toute faite, je laisse parler mon cœur. Je laisse faire ma nature, sans l’entraver ni la repousser. Je crois pouvoir dire que je n’ai qu’une seule formule que je répète par cœur, parce qu’elle est courte et facile : celle que je scande en purifiant mes pierres sous l’eau. 

De fait, ma pratique est simple, honnête, paisible, et évidemment naturelle. Pour me protéger, je procède à des purifications régulières de mes outils de travail, de mes pierres, de mon logement, dès que j’en ressens le besoin. Pour ma santé, je vais régulièrement voir ma médecin, mais je me tourne aussi vers ces médecines douces qui m’aident à mieux appréhender mes traitements, mes maladies, mes angoisses et mes peurs. Et j’avance petit à petit sur le long chemin de mon Shadow Work, et je m’autorise à ne pas toujours avoir la force de pratiquer, à parfois mettre certaines choses de côté. Pour venir en aide aux autres, en plus de mes compétences diverses, je fais usage de la radiesthésie et de la cartomancie. Pour être en harmonie avec les énergies de la Nature, je célèbre, quand c’est possible, les fêtes païennes, de la manière qui me semble la plus logique et sensée. Je profite du beau temps pour me promener, je médite, je travaille sur mon ancrage, j’écoute le vent, je vais me baigner,… 

Et au cœur de ma pratique, il y a mes notes. Car l’écriture a toujours été une passion, je rempli carnet sur carnet, pour garder des traces de mon savoir, de mes expériences, de mes apprentissages, de mes erreurs aussi. J’y note ce qui fonctionne pour moi, j’y inscris mes idées, mes envies, mais aussi mes doutes, mes craintes. J’y compile mes analyses de tirages de cartes ou de pendule, pour toujours améliorer mon travail. Et chaque jour j’apprends. Soit par le biais de mes formations, soit en discutant, en échangeant, avec d’autres personnes comme moi, qui partagent mes croyances ou non, qui ont parfois d’autres visions des choses et de la vie,… 

Et je m’épanouis.

Bilan de deux années d’écriture sur ma pratique

Durant ces deux dernière années, j’ai écris plus de 70 articles, sur des sujets variés, mais qui tous me tiennent à cœur. En distillant mon savoir sur ce site, je vous ai partagé un peu de mes pratiques et de mes croyances. Car c’est aussi, pour moi, quelque chose d’important que de ne pas garder toutes ses connaissances pour soi.  

Evidemment, tout n’a pas été simple, et tenir ce site est loin d’être un parcours de santé. J’ai du réduire le rythme de mes publications, pour ma santé. Et il n’est pas impossible qu’en 2023 je le réduise encore un peu. J’ai du, parfois, repousser ou annuler certaines parutions, toujours pour ma santé. Parce que comme tout être humain, je ne suis pas infaillible, et que parfois et bien, ce n’est pas le bon moment, finalement. C’est cela aussi la magie de la Vie : notre contrôle sur elle est très relatif et il est des choses contre lesquelles nous ne pouvons rien faire sinon de les observer se dérouler et de tenter d’en tirer les leçons.

Une chose est sûr, sur ce point, c’est que pendant ces deux années, j’ai énormément appris. Sur moi, d’abord. Sur ma pratique, ensuite. Et enfin sur ce qui m’entoure. J’ai pu voir ce qui allait, ce qui pouvait être améliorer et ce qui n’allait pas. J’ai pu redéfinir mes priorité pour mon bien autant que pour le bien de mon entourage et de mon environnement. Et j’ai pu mettre en place certaines choses qui me conduisent sans cesse à évoluer vers le mieux.

J’ai eu des galères, aussi, et j’ne aurais encore. Rien n’est parfait en ce monde. Mais chaque fois j’ai pu m’entourer de personnes merveilleuses qui m’accompagnent encore dans ces choix de vie que je ne regrette pur rien au monde. Ces personnes sont à la fois des mentors, des conseiller·e·s, des collègues d’une certaine manière, mais aussi des ami·e·s. Et petit à petit, je fais ma place là où je me sens bien.

Et puis il y a vous, qui lisez mes mots, qui parfois commentez mes articles, ou me contactez pour avoir des conseils ou un peu d’aide. Vous qui me suivez sur mes différents réseaux, ou qui vous abonnez à mon site pour ne rien louper. Vous qui vous intéressez à ce que je peux vous transmettre. C’est aussi par vous que La Tanière de Mélusine vit et grandit. Et je vous en remercie.

Et maintenant ?

Et bien, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Je vais continuer, parce que j’aime ce que je fais, et que j’ai le sentiment que c’est utile. Si je peux aider, de temps en temps, ne serait-ce qu’une personne, alors je sais que mon travail n’est pas vain et que ma voie est la bonne.

Mes projets sont toujours là, évoluant avec moi, et mes objectifs se remplissent petit à petit. 

Et chaque jour je me lève avec la conviction que la magie est tout autour de nous, parce que la magie, c’est la Vie, et que même dans cette période très dure en ce moment, elle vaut la peine d’être vécu. Et je ne cesserais pas de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre le monde meilleur, même si ma part ne représente pas grand chose au regard de l’Univers.

 

Et ce Dimanche 11 Septembre 2022, ce sera donc officiellement les deux ans de La Tanière de Mélusine. Comme l’année dernière, je proposerais de vous faire gagner un tirage de carte. Pour participer, il vous suffira de suivre les instructions que je partagerais sur mes réseaux sociaux au cours de la journée. 

Je vous donne donc rendez-vous dimanche 11 septembre 2022 sur mes réseaux, et à dans deux semaines pour un nouvel article, où je vous présenterais mon nouveau deck !

Prenez soin de vous et que Mélusine vous garde…

Amélie la sorcière

Source

  • « La Sorcière Verte » de Arin Murphy-Hiscock
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