Pierre du mois #14 – Juin : L’Alexandrite

Dès lors que l’on s’intéresse aux pierres et cristaux, c’est un monde vaste et pour ainsi dire sans fin qui s’ouvre devant nous. On découvre régulièrement les secrets que nous offre notre belle planète et parfois on tombe sur des petites pépites.

La pierre que je vous présente aujourd’hui en est une. Elle est loin d’être la plus intéressante en ce qui concerne la lithothérapie, d’autant qu’elle est peu accessible, mais elle est suffisamment particulière pour mériter qu’on s’y penche. Laissez-moi donc vous parler de la deuxième pierre du mois de Juin : l’Alexandrite !

Deux images d’une même alexandrite taillée en coussin, soumise à deux lumières différentes. Elle est à gauche vert bleuté, et à droite rouge violet.
Comment l’exposition à la lumière change l’alexandrite (à gauche lumière naturelle, à droite sous une lumière incandescente) – par David Weinberg
Avertissement : la lithothérapie ne peut remplacer un suivi médical ou psychologique professionnel. C'est une aide palliative, un soutien, mais en aucun cas un médicament ni un traitement miracle. De plus, les énergies des pierres sont subtiles et leur efficacité dépendant de notre propre énergie, les résultats ne peuvent être garantis ni égaux d'une personne à l'autre. Cette démarche doit être effectuée en toute conscience des limites de la lithothérapie et de nos propres limites.

Carte d’identité de l’Alexandrite

Composition chimique : Oxyde de béryllium et d’aluminium, de formule BeAl2O4, pouvant contenir des traces de fer et de chrome

Catégorie : Chrysobéryl (oxydes et hydroxydes)

Dureté : 8,5

Densité : 3,5 – 3,84

Système cristallin : orthorhombique

Formation : magmatique principalement, l’alexandrite se forme dans les pegmatites granitiques, les schistes, les gneiss et les marbres, mais elle est également présente dans les dépôts alluviaux

Couleur du trait : blanc

Gisements / provenance : Australie, Birmanie, Brésil*, Chine, États-Unis, France, Inde, Irlande, Madagascar, Norvège, République Tchèque, Rhodésie, Russie*, Sri Lanka, Suisse, Tanzanie, Tasmanie, Zimbabwe    (* les plus beaux spécimens viennent de ces gisements)

Couleur : vert (pâle bleuté à très foncé) à la lumière du jour, rose à rouge pourpre à la lumière artificielle

Signes du zodiaque : Bélier, Taureau, Gémeaux, Lion, Scorpion, Poissons

Numérologie : 1 & 5

Planètes / astres : Vénus, Pluton

Élément : Eau & Terre

Centres énergétiques (chakras) : Sacré, Cœur, Gorge, Couronne

Origine & formation de l’Alexandrite

L’alexandrite est une variété particulière de chrysobéryl. Le chrysobéryl se forme dans les pegmatites (formation magmatique donc) et dans les roches métamorphiques (comme les micaschistes). Les principaux gisements sont de type secondaire, c’est à dire qu’ils proviennent de la dégradation par érosion des gisements primaires, et sont constitués de graviers alluvionnaires où le chrysobéryl se trouve surtout en galets arrondis.

L’alexandrite est d’éclat vitreux. Sa grande particularité est que sa couleur change avec l’éclairage : bleu-vert à la lumière du jour, rose-rouge sous une lampe à incandescence ou au feu de bois, gris incolore sous un néon. Elle présente un fort pléochroïsme, ce qui la fait passer du rouge magenta au vert-bleu clair, en passant par le jaune-orange, en fonction de la direction d’observation. A noter qu’il existe une alexandrite encore plus particulière, jaune-vert en lumière naturelle et rose-orangée en lumière artificielle.

Cette gemme est uniquement présente en joaillerie haut de gamme en raison de sa grande rareté et de sa forte valeur. 

Tout comme il existe des chrysobéryls synthétiques (transparents sans effet optique, effet de chatoyance), il y a également des Alexandrites synthétiques, dont les méthodes de fabrication varient d’un fabricant à l’autre.

Un peu d’histoire

Le chrysobéryl a été décrit en 1790 par Abraham Gottlob Werner, géologue et minéralogiste allemand, sous le nom de « Krisoberil », ce qui signifie « béryl d’or » (de « berullos » pour béryl, et de « khrusos » pour or).

L’alexandrite, quant à elle, a été décrite par le minéralogiste finlandais Nils Gustaf Nordenskiöld en 1842, mais le nom même vient de celui du tsar Alexandre II, à qui Nordenskiöld a dédié la pierre le 17 avril 1834.  Ce n’est toutefois qu’en 1842 que le nom alexandrite est employé officiellement.

Rayonnement d'un cristal (1,5 cm) de chrysoberyl variété alexandrite sous ultra-violet.
Rayonnement d'un cristal (1,5 cm) d’alexandrite sous ultra-violet – par Parent Géry

Propriétés de l’Alexandrite

Cette pierre très particulière est associée à la mesure et à la prudence, combinées à la force et à la puissance, pour en faire l’image de la justice immanente. Si vous êtes dans une carrière liée au domaine judiciaire, elle pourrait se montrer une bonne alliée…

C’est une pierre gardienne et purificatrice, qui utilise avec harmonie les énergies féminines et masculines.

Elle est réputée pour être une pierre qui porte chance en amour…

Sur le plan physique

Elle protègerait contre les problèmes cardio-vasculaires et contribuerait à une circulation sanguine harmonieuse, ainsi qu’à une bonne irrigation du cerveau. En outre, elle serait réputée pour apporter du soutien en cas de taux élevé de cholestérol.

Sur le plan psychique

L’alexandrite est une pierre qui stimule le don de soi, pour le bien des autres, à condition qu’on y soit disposé·e, ainsi que les personnes que l’on veut aider. Le libre arbitre étant précieux, l’alexandrite aide également à ne jamais transgresser le principe de ne pas faire quoi que ce soit contre le gré d’autrui.

Cette pierre contribue également à la réussite sociale et économique, en stimulant la prise de conscience de nos capacités à affronter le monde du travail. Elle nous apporte donc une vision claire pour concevoir un plan de carrière réaliste, et du soutien pour le suivre. De fait, l’alexandrite est dynamisante dans le travail, et permet de supporter le stress qui résulte de ces tâches qui induisent de la nervosité. Dans le même temps, elle aide à développer l’intelligence, l’imagination et la créativité. C’est une bonne pierre pour les personnes ayant des responsabilités dans leur travail.

Enfin, elle appuie notre charisme et nous aide à la fois à se faire aimer de notre entourage tout en sachant nous en protéger et le protéger. Elle aide aussi à percevoir bien mieux les émotions des autres. Là encore, l’alexandrite est une alliée dans les emplois qui demande d’avoir du charisme, et de s’entourer de toutes sortes de personnes.

Morceau brut d’alexandrite
Morceau brut d’alexandrite – par Lech Darski

Conseils divers

Cette variété de chrysobéryl est très recherchée pour ses changements de couleurs en fonction de la lumière, ce qui fait de l’Alexandrite une pierre coûteuse, parfois plus chère que le diamant. Il est donc assez peu probable que vous puissiez vous en procurer une… 

Toutefois, si vous avez la chance d’en avoir une entre les mains, je ne peux que vous conseiller d’en prendre un très grand soin et de la traiter avec le plus grand respect. Lavez-la doucement à l’eau claire, essuyez-la délicatement dans un tissu chamoisé, et rechargez-la au soleil et/ou sur un amas/ une géode de quartz. C’est une pierre qui a peu besoin d’être purifiée, mais évidemment pensez à le faire à la première acquisition ainsi qu’après l’avoir beaucoup sollicitée.

Enfin, en sorcellerie, l’alexandrite est liée aux pouvoirs, problèmes et intentions qui suivent : .amour, beauté, calme, chance (pour l’attirer), commencements, connexions, croissance, émotions (les apaiser), équilibre, foi, imagination, intuition, limitations / frontières, lumière, messages / présages, renaissance / renouveau, respect de soi, réussite, richesse, spiritualité, transformation spirituelle, travail onirique, travail sur soi, vie.

Le mot de la fin…

L’alexandrite est une pierre de justice et de travail, certes, mais c’est aussi avant tout une pierre d’équilibre absolu, qui permet de toujours se tenir entre les extrêmes, entre pouvoir et humilité, entre force et douceur…

Je vous laisse méditer sur cela… Vous pouvez aussi consulter les précédents articles de ma série sur les pierres du mois.

Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous parler des « sorcières vertes ». Ce sera donc un nouvel article sur ma pratique…

D’ici là, prenez soin de vous et que Mélusine vous garde…

Amélie la sorcière

Sources

  • « Dictionnaire de la Lithothérapie » de Reynald Georges Boschiero
  • Encyclopédie des cristaux” de Judy Hall
  • Le grand livre des correspondances” de Sandra Kynes
  • Ma formation de Conseillère en Lithothérapie, ainsi que les connaissances que j’ai glané au fil des années
  • Article Wikipédia sur l’alexandrite
  • Base de données de gemmologie pour mieux connaître et identifier les
    gemmes, synthèses & imitations
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