L’Oracle des animaux de la forêt boréale

Pour ce premier article de 2023, je vais vous présenter le petit nouveau qui a rejoint mes Tarots et Oracles il y a quelques semaines. Je n’avais pas vraiment prévu de sortir du magasin avec un nouveau deck, et pour tout dire, avant de le voir, je ne savais même pas que celui-ci existait, ce fut une totale découverte.

Ainsi, alors que je m’apprêtais à quitter le rayon « ésotérique » d’un grand magasin basé sur la culture, mes yeux ont été attirés par cette boîte blanche. Avant même de voir le nom, je savais qui avait créé cet Oracle, ce qui d’office m’a donné envie de l’avoir… Puis j’ai vu les que c’était consacré aux animaux, il m’en fallait à peine plus, et enfin, en lisant le dos, j’ai vu que les traditions celtiques, druidiques et nordiques étaient au cœur de ce decks… Il me fallait donc cet Oracle des animaux de la forêt boréale, que je vous présente aujourd’hui.

Sur des souches d’arbres sont posés les différents éléments composant le coffret de l’Oracle des animaux de la forêt boréale, à savoir (de gauche à droite et de haut en bas) : le livret, le boîtier, trois cartes face visible et le tas des autres cartes dont on voit le dos, avec le pochon gris satiné dessous.
L’Oracle des animaux de la forêt boréale – ©La Tanière de Mélusine

Qui se cache derrière l’Oracle des animaux de la forêt boréale ?

L’autrice et l’illustratrice de cet Oracle n’est autre que Siolo Thompson, qui s’est déjà fait un nom dans la cartomancie puisqu’elle a déjà produit quatre autres Tarots et Oracles. Cette samoane qui vit désormais à Seattle se décrit elle-même, sur sa page Facebook, comme une « vagabonde, sorcière, et gobeline de l’eau ». 

Randonneuse et passionnée d’aventures, elle met au cœur de son travail son amour pour la nature, les voyages, la magie, les livres et la nourriture. Elle aime mêler ses deux passions : le dessin et l’écriture, ce qui explique qu’elle travaille seule sur ses cartes.

La plupart de ses travaux (qui comptent aussi des calendriers reprenant des thèmes vus dans ses Oracles) sont produits chez Llewellyn Worldwide Publishing, et elle travaille depuis peu chez Enchanted Living Magazine pour qui elle réalise une série d’essais de voyage illustrés.

Elle a également travaillé pour McSweenys, Victoria’s Secret, Facebook, Astrology.com et bien d’autres…

Pourquoi « l’Oracle des animaux de la forêt boréale » ?

« Depuis des milliers d’années, les animaux ont joué le rôle d’archétypes, de guides, d’esprits tutélaires et ont personnifiés nos dieux et déesses. Notre fascination pour les animaux transparaît dans les peintures rupestres les plus anciennes, ainsi que dans les œuvres d’art modernes et la culture populaire. S’inspirant des croyances et traditions celtiques, druidiques et nordique, cet oracle rend hommage à la sagesse des esprits animaux de la forêt boréale.« 

Voilà comment Siolo Thompson introduit son travail dans le livret d’accompagnement de cet oracle. Elle explique ensuite pourquoi ces animaux en particulier : ce sont ceux des légendes, contes et coutumes qui l’ont accompagnés toute sa vie, que ce soit en Amérique du Nord où elle vit, ou d’Europe du Nord où elle a voyagé. Ce sont tous des animaux qu’elle a pu avoir la chance d’observer elle-même, et donc des animaux qu’elle a pu voir dans leurs habitats naturels lors de ses randonnées, des animaux qu’elle a pu comprendre, à sa manière. C’est pourquoi il n’y a donc, comme elle le souligne, ni tigre, ni lion, ni zèbre…

Elle explique également que les associations qu’elle a faite pour chaque animal ne sont que les siennes, et que chaque personne utilisant son oracle doit se sentir libre de les modifier selon ses propres croyances. Elle précise également, et vous me connaissez maintenant assez pour savoir que cela m’a beaucoup plus, que même si elle vit en Amérique du Nord, elle s’est efforcée de ne pas utiliser les mythologies des peuples natifs d’Amérique, puisque ce sont des cultures qui ne lui appartiennent pas et qu’elle a choisi de ne pas se les approprier. Il se peut, évidemment, que des associations qu’elle a faites se retrouvent dans ces cultures, mais il n’y a rien d’étonnant à, par exemple, associer l’ours à la force ou le lapin à la fertilité, c’est une chose que tous les peuples ont observé.

Enfin, dans la conclusion du livret, Siolo Thompson rappelle que cet oracle peut servir à se connecter à ses animaux spécifiques qui par leurs caractéristiques propres, ont des leçons particulières à nous offrir. Elle appuie sur le fait que cet oracle ne peut offrir que des guidances, qu’il n’a pas d’autres vocation que de nous ouvrir à d’autres perspectives. Elle insiste également sur le fait qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d’utiliser ses cartes, et qu’elles peuvent être un support pour de nombreux travaux personnels, en solo ou en groupe. Et bien sûr, il n’y a aucun problème à associer ses cartes avec d’autres decks.

Mais son message le plus important est le suivant : l’Oracle n’est qu’un support, faites confiance à votre intuition !

Que se cache-t-il dans l’Oracle des animaux de la forêt boréale ?

Le coffret blanc, avec quelques « taches » rosâtres, très simplement illustré par une des cartes du deck est assez standard, et côté taille se situe dans les « gros coffrets » (c’est à dire qu’il fait la taille du livret et non pas des cartes). Il s’agit d’un boîtier « cloche », c’est à dire qu’il s’ouvre sur le dessus, et il glisse assez bien (ce qui implique donc, comme toujours avec ce type de boîtiers, de ne pas l’attraper uniquement par le dessus si on ne veut pas en voir tomber le contenu…). L’intérieur du coffret est également décoré, un peu moins sobrement, avec à chaque fois un des oiseaux représentés sur les cartes, sur un fond de plusieurs nuances de verts.

Parlons justement des illustrations : tout est en aquarelle, aussi les couleurs sont douces, et on a l’impression, que ce soit avec le livret ou en tenant les cartes, qu’on feuillette un carnet de dessin d’une personne amoureuse des animaux. C’est un peu le cas, à vrai dire…

Mais revenons à ce qui se cache dans ce coffret ! La première chose que l’on découvre, c’est le livret, lui aussi illustré, avec encore un autre oiseau (visiblement, l’autrice aime particulièrement les oiseaux…). Il comporte 196 pages, et toutes les illustrations sont en couleurs. Le livret s’ouvre sur un sommaire, puis une introduction, dans laquelle Siolo Thompson explique rapidement sa démarche avant de parler plus longuement de l’utilisation de cet oracle. Vient ensuite les significations de chaque carte, avec à chaque fois la reprise de l’illustration, le nom de l’animal, une brève liste de mots-clés, une description avec un historique sur l’animal dans les mythes et légendes nordiques et celtes, puis différentes pistes sur la signification possible de chaque carte dans un tirage.

Quant aux 54 cartes, elles sont rangées dans un petit sac gris satiné avec un cordon pour le fermer. A l’image des autres travaux de Siolo Thompson, les cartes sont sobres : on y trouve l’illustration de chaque animal, avec presque à chaque fois une plante (branche, feuilles, fruits, arbre complet,…) associée, mais qui n’est pas présentée dans le livret… (alors oui, « presque à chaque fois » : par exemple, la baleine et le cygne n’ont aucune plante les entourant, la grue et la colombe sont sur un nid de brindilles séchées indéfinissables, le cerf est sur un rocher, tout comme le renard ou la pieuvre, qui partage sa carte avec des étoiles de mer,…). Sous chaque illustration, le nom de l’animal et en-dessous globale (qui fait partie des mots-clés dans le livret). Le dos des cartes est bleu, avec un entrelacs de plantes. La tranche est argentée très brillantes.

Une main tient le paquet de cartes pour montrer la tranche gris métallisée brillante. En arrière plan, on voit le coffret posé sur une souche d’arbre.
Un oracle lumineux... – ©La Tanière de Mélusine

A la découverte de l’Oracle des animaux de la forêt boréale…

On va se débarrasser tout de suite des inconvénients… Le plus gros, flagrant, mais qui ne dura pas longtemps, c’est la tranche. Non, pas son côté brillant, mais plutôt le fait qu’à cause d’elle, les cartes sont quelque peu collées entre elles par petits paquets de 3 ou 4 cartes, et qu’avant de pouvoir bien les découvrir, il faut passer un certain temps à bien toutes les détacher. Mais une fois ce mauvais moment passé, les cartes glissent bien entre elles (sans que ça ne soit trop glissant non plus), et c’est un plaisir de les manipuler. 

La taille du coffret fait que ce n’est pas forcément un deck fait pour voyager dans un sac à main ou un sac à dos, même s’il est présenté avec un sachet qui se ferme très bien (et le reste). Je m’explique rapidement : le sache est de la taille du livret (il serait un tout petit peu plus large, on pourrait même y ranger le livret avec les cartes), ce qui fait que le deck nage littéralement dedans, et pour moi cela représente tout de même un risque que les cartes s’abîment si on les transporte ainsi. Il est clair, pour moi, que ce deck n’a pas été pensé pour être nomade. Cela étant dit, les cartomancien·nes savent faire preuve d’ingéniosité quand il s’agit de voyager avec tout son fourbis !

Passons donc aux bons points ! Comme je le disais plus haut, une fois bien séparées, les cartes sont agréables à manipuler. Elles ont une taille standard (hautes mais peu larges), souples et solides à la fois, les coins arrondis, avec un fini brillant des deux côtés. Les illustrations sont belles, les couleurs variées, et ont voit l’importance donnée aux détails par l’autrice. La qualité est au rendez-vous, et pour ce que j’ai pu constater sur le marché, le prix est honnête.

Personnellement, il n’y a eu aucune surprise ni aucune réelle déception à l’ouverture de ce coffret, car même si c’est le premier decks de Siolo Thompson que j’ai entre les mains, je connaissais son travail, j’ai déjà vu des review de deux autres de ses decks, donc je m’attendais à tout cela (oui bon, à part les tranches collées, évidemment).

Trigger Warning tout de même : puisqu’on parle animaux divers et variés, certaines cartes peuvent ne pas plaire à certaines personnes qui ont certaines phobies (je pense notamment aux abeilles, serpents, rats, araignées et chauves-souris, et potentiellement d’autres selon ce qui vous effraie…).

Premier vrai contact avec l’Oracle des animaux de la forêt boréale

Après avoir procédé à l’habituelle purification et observation de ce nouvel oracle en ma possession, j’ai immédiatement procédé à un petit tirage pour « faire connaissance ». J’ai opté pour un tirage à trois cartes : la première pour savoir comment l’Oracle me perçoit, la deuxième pour savoir quelle énergie il renvoie, et la troisième pour savoir comment peut se construire notre relation de travail.

Comme il faisait beau, j’ai procédé à ce tirage avec ma chambre grande ouverte, sur la véranda grande ouverte également et donnant sur le jardin de la maison de mes parents, avec le chant des oiseaux et le bruit du vent dans les arbres pour « musique » d’accompagnement. C’est d’ailleurs un des conseils que donne Siolo Thompson dans le livret : faire les tirages avec ses decks, notamment celui-ci, en pleine nature lorsque c’est possible.

Pour en revenir à ma découverte de cet Oracle, je lui trouve une belle énergie. Douce mais aussi d’une certaine manière assez « tranchée », c’est à dire qu’on sait tout de suite si c’est la bonne carte ou non. Ce n’est peut être pas clair pour les néophyte, et comme j’ai une façon particulière de tirer les cartes, je vais essayer d’expliquer plus en détails… Il faut savoir que je ne tire pas en coupant mon deck puis en étalant les cartes avant de les choisir. Je mélange mes cartes plusieurs fois (en faisant en tout 9 paquets que je réunis ensuite) puis je place le deck complet dans ma main gauche, et je place ma main droite au-dessus pour « sentir » les cartes. Si rien ne se passe, j’enlève la carte du dessus et je recommence, jusqu’à sentir un picotement au niveau du front. Pour certains decks, ce picotement n’est pas toujours facile à identifier, parce que la puissance des cartes est telle que je commence à ressentir cette sensation avant d’arriver sur la bonne carte, quand le picotement devient si fort qu’il est parfois désagréable (ce qui explique pourquoi je peux difficilement faire plus d’une gros tirage par jour, c’est épuisant). Ici, je n’ai eu le picotement qu’une fois ma main au-dessus de la bonne carte. D’où l’énergie douce mais tranchée : j’ai su une fois au bon endroit.

Comme toujours, j’ai attendu d’avoir eu mes trois cartes avant de les retourner, et j’ai trouvé le message pour le moins intéressant, certes un peu perturbant au premier abord, surtout pour une carte, mais finalement très sensé et juste. Histoire de ne pas trop m’influencer, j’ai d’abord tenter d’interpréter sans le livret, et je dois avouer que ce sont des cartes qui se lisent très facilement. Evidemment, avec les animaux et juste un mot-clé, il est juste de penser que les interprétations varient selon qui lit les cartes. Par exemple, si je tire la carte du rat, puisque j’en ai adopté plusieurs il y a quelques années, je n’ai pas la même vision de cet animal qu’une personne qui ne connaîtra que les rats d’égout… D’ailleurs, en voyant le mot « peur » associé au rat, j’ai trouvé cela fort peu à propos, avant de réfléchir un peu plus à ce sujet, et comprendre que la peur n’est pas forcément celle causée par le rat mais plutôt un avertissement lié au fait que le rat est un animal très méfiant et facilement craintif. 

Une fois ma propre interprétation rapide effectuée, j’ai été voir ce qui était dit dans le livret sur les trois cartes que j’ai tiré. Pour les deux premières, cela à confirmé ce que j’avais pensé, quant à la troisième, cela m’a donné d’autres pistes de réflexion… Le résultat étant que ce deck sera pour moi un outil formidable pour continuer mon shadow work lorsque celui-ci sera un peu plus avancé, ou qu’il me faudra un regard neuf pour sortir d’un blocage…

Pour conclure, cet oracle est un petit bijou, tant esthétiquement qu’énergétiquement. Il saura accompagner les personnes proches de la nature. Il peut aider à se reconnecter à notre environnement tout autant qu’à en approfondir le lien. Pour moi, il est idéal pour le travail sur soi-même, mais il me semble aussi très capable d’accompagner d’autres sortes de tirages, tant son énergie douce peut tout à fait s’allier à des decks plus costauds. Je mettrais toutefois un bémol, mais il se peut que je change d’avis plus tard à force de l’utiliser : il me semble particulièrement adapté aux petits tirages si on l’utilise seul (donc une à trois cartes), et en soutien aux gros tirages en ne choisissant de lui qu’une voire deux cartes maximum… C’est n’est ici bien sûr que mon avis sur le peu que j’ai testé pour le moment, donc ne prenez pas ça comme vérité absolue !

Dans tous les cas, à moins d’avoir une phobie concernant certains animaux, ce deck est vraiment très accessible, facile à comprendre, et agréable à prendre en main. C’est donc un grand oui pour moi !

Et nous voilà au bout de cette review ! J’espère que cela vous aura plu, et peut être vous aura donné envie de tester cet Oracle des animaux de la forêt boréale… 

Quoiqu’il en soit, je vous laisse pour le moment, et je vous dis à très bientôt, ici ou sur mes réseaux !

Prenez soin de vous et que Mélusine vous garde…

Amélie la sorcière

Liens

  • Site officiel de Siolo Thompson
  • Sa page Instagram
  • Sa page Facebook
  • Liste de ses decks :
    • Le Tarot du Funambule (The Linestrider Tarot)

    • L’Oracle des Simples : Savoir Ancestral des Sorcières de campagne (Hedgewitch Botanical Oracle) – (note : les deux versions sont apparemment différentes, notamment concernant le design du coffret et du dos des cartes…)

    • Tarot de l’entre-mondes (The Otherkin Tarot)

    • Petit Lenormand prophétique (The Scrying Ink Lenormand) – (note : le coffret semble là aussi légèrement différent d’une version à l’autre)

    • L’oracle des animaux de la forêt boréale (Winterseer Animal Oracle)

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