L’oiseau fait son nid…

Puisqu’il faut bien commencer quelque part, je vais vous conter l’histoire qui me tient le plus à cœur : celle de mon grand projet, grâce auquel vous pouvez lire ces mots aujourd’hui.

J’ai longtemps hésité, beaucoup douté, souvent eu peur, mais petit à petit l’oiseau fait son nid. Alors à présent la voie est claire et lumineuse, et je m’y engage avec joie. Si la curiosité vous anime : venez, suivez-moi !

Sur un fond marron, un gros livre en bois est posé, fermé. Sur lui sont placé un amas d'améthyste, une petite fleur séchée d'orchidée, et une figurine de déesse-mère colorée. Devant, un autre livre est ouvert. Sur ses pages, blanches, sont posées deux plumes, une d'oie et une de paon, ainsi qu'un cristal de roche. Un stylo plume noir et rose est posé en équilibre sur le bord du livre.
"Remplir des pages blanches..." - ©La Tanière de Mélusine

J’ai déjà brièvement exposé le « pourquoi du comment » de La Tanière de Mélusine dans ma page « à  propos », mais j’ai eu envie de vous expliquer plus en détail tout mon cheminement. Et quand on raconte une histoire, il faut commencer par le commencement…

Le début de l’aventure…

Pour cela, il faut retourner en France, à la fin des années 80, et observer ma famille. Des gens de la campagne poitevine, principalement du milieu ouvrier ou paysan. Et pour décor : des champs, des prés, des vieilles fermes et des forêts.

Si dans l’imaginaire collectif, le « campagnard » est peu instruit, ce qui est en partie vrai jusqu’à la génération de mes grands-parents, qui ont du quitter tôt les bancs de l’école, la vérité est plus complexe. Ma famille a toujours mis en avant la recherche du savoir et de l’épanouissement. Mes parents et leurs frères et sœurs ont été encouragé·e·s à suivre les études qui les intéressaient, que ce soit dans des domaines manuels ou intellectuels. Et ma génération fut poussée dans le même sens.

J’ai su lire très tôt et, le hasard faisant bien les choses (pas pour le prénom évidemment, là c’était bien fait exprès par ma mère), le tout premier livre que j’ai pu lire seule se titrait « Amélie la sorcière« . Cela ne s’invente pas ! 

Des livres comme celui-là, où la magie était omniprésente, j’en ai lu plus que je ne saurais les compter. Et aujourd’hui encore, la fantasy est un de mes genres littéraires et audiovisuels préférés.

Les prémices d’une grande découverte

Mais la magie qui a bercé mon enfance et mon adolescence, et qui m’a accompagnée pendant toute mon évolution d’adulte, est bien plus subtile et invisible si l’on ne sait pas où regarder. Cette magie, c’est dans mon quotidien que je la vivais, sans y faire attention jusqu’à ce que je m’éveille à tout cela. Aujourd’hui, je me rends bien compte de ce que ma génération et les suivantes ont perdu : notre connexion à la nature.

Nos anciens savaient, et savent encore pour ceux qui sont toujours là, suivre les cycles lunaires et les saisons pour de multiples aspects de leur vie : cultiver, cuisiner, entretenir la maison, couper les cheveux,… De nos jours, ces connaissances prêtent souvent à rire, tout comme on parle de « remèdes de bonnes femmes » ou de « grands-mères » pour des choses pourtant tout à fait logiques et sensées.

Pour beaucoup de gens, ces « trucs et astuces » de la vie quotidienne, qui se transmettent de générations en générations, tiennent de la superstition et ne sont pas à prendre au sérieux. On croit que ces idées sont sans fondements, viennent de nulle part, n’ont aucune efficacité… Pourtant, nous, les « campagnard·e·s », on sait que ça fonctionne : parce que nous, on le vit. Faire passer la brûlure des orties en frottant de la terre humide sur la peau touchée, éloigner les moustiques en faisant pousser des géraniums aux fenêtres, faire fuir les mites en cachant des sachets de lavande dans les penderies, réduire les bleus en se massant avec de l’arnica, se détendre avant d’aller au lit en buvant une infusion de tilleul et de camomille,… tout cela c’est ce qu’il reste de l’héritage des sorcières des campagnes.

Le grand changement

Je ne peux dire s’il y avait des sorcières dans ma famille, peut être même ne le saurais-je jamais, étant donné que les plus vieilles générations ne sont plus… Mais je me souviens que c’est ma propre grand-mère maternelle qui conseilla à ma mère de me faire voir à une magnétiseuse, quand j’étais enfant. Cette expérience me marquera toute ma vie, et j’ai encore en mémoire les sons, les couleurs et les odeurs de cette grande pièce quasi nue, simplement meublée d’un bureau et de deux chaises. La magnétiseuse était un tout petit bout de femme, trapue, toute vêtue de gris, le chignon serré et strict répondant à la jupe crayon d’un autre temps. Sa fille, plus vieille que ma mère, observait toujours, assise sur le bureau, tandis que la « petite dame », comme disait ma grand-mère, faisait son office. Je me rappelle encore de cette sensation de chaleur qui m’envahissait dès qu’elle approchait sa main de mon dos. Je sentais cette vague d’énergie me parcourir et faire son travail. 

Un jour, nous avons cessé d’aller voir la « petite dame », je n’avais plus besoin de son aide. Et c’est vrai que j’allais mieux. Mais quelque chose avait changé en moi, à cause de cet échange d’énergie. Il paraît que ça arrive parfois, qu’on vampirise, sans le vouloir, l’énergie de la personne qu’on consulte, et qu’on soit alors capable de l’utiliser. Ou tout simplement que cela débloque quelque chose qui était déjà là, en nous, mais qui ne savait pas comment s’exprimer. Évidemment, à l’époque je ne le savais pas, je ne le comprenais pas. C’est il y a quelques années, en discutant avec mon compagnon d’une expérience similaire qu’il avait vécu, que j’ai su. Car lui aussi s’est mit à ressentir les choses intensément après cette épisode mystique.

Si je m’intéresse à la sorcellerie depuis mon adolescence – comme tou·te·s les ados des années 90 et 2000 qui sont passé·e·s par une phase « gothique », me dira-t-on – ce n’est que récemment que j’ai réellement compris le sens et l’utilité de cette vaste pratique. J’étais simplement passée à côté de l’essentiel depuis des années…

Ce point essentiel est à la fois peu de chose et un tout : il s’agit de la spiritualité. Alors non, bien évidemment il n’est pas nécessaire d’embrasser une foi particulière, qu’elle soit monothéiste ou polythéiste, pour pouvoir pratiquer la sorcellerie. Mais être sorcier·e implique de croire.

Au-delà des croyances en certaines divinités, en certains panthéons, aux Faes ou Petit Peuple, aux esprits et aux fantômes, aux démons et aux anges,… pratiquer la sorcellerie c’est en premier lieu croire en soi-même. On ne peut rien accomplir tant que l’on ne croit pas en son propre pouvoir. Et c’est bien cela qui me manquait cruellement.

Le saut de la foi

J’ai du passer par bien des étapes pour parvenir à un niveau de confiance en moi suffisant pour atteindre un équilibre, une harmonie, qui m’a permit de m’ouvrir au monde qui m’entoure. Cela a débuté par ma conversion au Bouddhisme, me permettant progressivement de soigner mon cœur et mon âme. J’ai enfin pu envisager dans sa globalité tout le chemin que j’avais parcouru et celui qu’il me restait à faire. A partir de là, mon esprit s’ouvrant petit à petit, j’ai pu y accueillir toutes les énergies qui circulaient autour de moi, pour les analyser et tenter de les comprendre. Et alors, j’ai pu « voir » tout ce qui était caché auparavant.

Parce que voyez-vous, la magie est tout autour de nous.

Au fil des années, je me suis reconnectée à la Nature, tout autant qu’à ma propre nature. Je me suis remise à lire les cartes, et je me suis replongée dans des savoirs multiples et anciens. J’ai renouée avec la lune, avec les forêts, avec les cours d’eau, et chaque jour j’en apprends davantage sur l’astrologie, la lithothérapie, l’aromathérapie, l’herboristerie,… et sur moi-même, toujours.

Dans les faits, ma pratique est encore assez basique : point de grands rituels au clair de lune, point de sorts jetés pour m’attirer la chance ou la prospérité ou que sais-je encore. Non pas parce que je n’y croirais pas, c’est bien tout le contraire, justement. Mais parce que je suis prudente, je procède à pas de loup : mes connaissances sont encore très lacunaires – de mon point de vue – et il est hors de question que je « joue » avec des énergies que je ne maîtrise pas correctement. Être sorcier·e, c’est aussi savoir être humble et ne pas brûler les étapes.

C’est principalement pour cette raison que je tenais à suivre des formations complètes avant de commencer ma future activité professionnelle, liée à la sorcellerie. Pratiquer pour moi-même en commettant des erreurs est une chose, le faire pour les autres en est une autre. Puisque mon but final est d’accompagner des personnes pour les aider à améliorer leur quotidien, je me dois d’être parfaitement capable de le faire sans risque (même si, on le sait, le risque zéro n’existe pas).

Le rêve au bout des doigts

Depuis début août 2020, je commence donc à me former plus intensément dans trois domaines : la lithothérapie (pierres et cristaux), l’aromathérapie (huiles essentielles) et les élixirs floraux (principalement Fleurs de Bach). Est aussi en attente, faute de moyens financiers suffisants pour le moment, une formation encore plus complète pour devenir herboriste (l’intitulé exact étant « Herboriste spécialiste PPAM – Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales« ). Et à côté j’intègre tout ce que je peux en astrologie, en cartomancie, et dans des domaines plus pratiques de la sorcellerie (protection, purification, bannissement,…). Enfin, il me restera à accomplir la « bête noire » des sorcier·e, qu’on repousse souvent mais qui est tellement nécessaire à une pratique saine : le « shadow work »… Un gros morceau celui-là, on en reparlera…

Mais je ne m’arrête pas là ! Une fois toutes les autres étapes franchies, je m’attaquerais à mon rêve d’adolescente fascinée par l’ésotérisme : ouvrir ma propre boutique. Pour cela je réfléchis beaucoup, je questionne autour de moi et je ME questionne. Car je ne veux pas faire comme tout le monde, et arriver avec un magasin « foire à tout » qui profite d’une mode et de la souffrance des autres… Je défends des valeurs saines, et parmi elles deux me tiennent particulièrement à cœur : ne pas faire d’appropriation culturelle et offrir un contenu accessible à tout le monde (débutant·e·s comme expérimenté·e·s certes, mais là je parle surtout d’accessibilité aux personnes avec un ou plusieurs handicaps).

Ainsi, mon projet est multiple et complexe, et tout comme un arbre, il faudra sans doute quelques années avant que je ne puisse le mener à bien dans sa totalité. C’est bien pour cela que j’en parle comme le projet de toute une vie…

Alors le temps que tout cela se mette en place, le temps que la petite pousse grandisse, ce site sera mon « bac à sable » : chaque vendredi (hors imprévus m’obligeant à modifier mon emploi du temps), je publierais ici un article sur des sujets variés, toujours liés à la sorcellerie en général ou à mon projet en particulier. N’hésitez pas, d’ailleurs, à me faire part de vos suggestions, en vous rendant sur ma page de contact, si vous désirez que je parle d’un sujet ou d’un autre.

Quant à vous, cher·e·s lecteur·rice·s, je vous souhaite le meilleur en ce monde, et j’espère que le bout de chemin que nous partagerons sera long et prospère !

Prenez soin de vous et que Mélusine vous garde…

Amélie la sorcière

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2 commentaires sur “L’oiseau fait son nid…”

  1. Je te souhaite une pleine réussite dans ton projet. Et pour débuter, j’aimerais beaucoup que tu nous en dises plus sur ton expérience de la magnetisation.

    1. Merci !
      Le prochain article sera sur Mabon (puisque l’équinoxe d’automne est le mardi 22 septembre), mais je note l’idée pour un futur article (je pourrais en profiter pour parler de la radiesthésie, domaine que je ne connais pas mais qui m’intéresse aussi pas mal).
      Bonne fin de dimanche et bonne semaine !

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